Diego de la Vega entre en scène

Une fête. Diego de la Vega voyait une fête.

Mais quelque chose n'allait pas. Il ne sut s'il allait rire ou vomir, ou peut-être les deux, lorsqu'il compris ce qui clochait : cette fête-là, cette illusion-là, n'avait non seulement aucune ressemblance avec les habituelles visions qui émanaient de la Ville, son petit univers, son petit enfer privé, mais elle avait même l'air affreusement réelle. Etait-ce les couleurs, particulièrement vives ? ou quelque chose dans la fluidité des mouvements de l'univers qui se déployait devant lui, comme s'il venait de quitter un monde à 16 images / seconde ? Cette foutue fête avait l'air réelle, oui. Et pourtant, plus délirante, plus chaotique encore que les habituels spectacles qui émaillaient son existence ; des groupes de fêtards se croisaient presque sans se voir, comme transparents - comme plusieurs scènes filmées passées en superposition sur une toile, pour être plus précis. Certains formaient des figures complexes, à l'instar des abeilles qui dans leur vol obéissent aux mathématiques les plus subtiles, comme dans un ballet, aussi, un ballet à la fois parfaitement rêglé, mais par un chorégraphe aveugle et fou. Voilà ce qu'en pensait Diego, en des termes plus simples, certes.

Il s'avança prudemment. Un nain assis sur le rebord d'une fontaine lui fit un clin d'oeil avant de se laisser choir en arrière, dans l'eau claire, à moins qu'il ne s'eut agi de schnaps. Un peu plus loin, un gros homme déguisé en cafard dansait la Gigue Liquéfiante au son d'une vielle désaccordée. Lorqu'il s'effondra, Diego l'enjamba avec une parfaite courtoisie. On s'écarta à son passage, et un homme sandwich sur echasses portant une pancarte "pour un monde meilleur... Sunways System" laissa échapper une enveloppe bleu triangulaire devant Diego. Il l'ouvrit ...

Le petit magnétophone et le ticket doré trouvés dans l'enveloppe en main, Diego suit la ronde jusqu'aux gondoles...

Le magnétophone se met en marche :

"Bonsoir chez vous Agent 280648121258965221458.B, vous avez été réactivé pour executer votre première et dernière mission : vous évader de la Ville : pour réussir votre mission vous devrez détruire le Monde.
Prenez contact avec votre Agent de Liaison.

Si vous étiez démasqué, Sunways System niera toute implication....
Bonne chance et bonne fête.
Ce message s'autodétruira avant"
POUF (jet de confettis parfumés)


En échange de l'invitation, celui ci peut traverser le bassin sublunaire en compagnie d'une cow-girl, d'une petite fille aux soulliers rouges en train de chercher son chat et du cafard dansant qui s'allume une pipe à Opium.

La silhouette maigre et voûtée d'un sinistre pile-ou-face, vêtu d'une queue de pie trop grande, d'un chapeau haut de forme et d'un masque orné d'un pique, carreau coeur et trèfle semble surgir de nul part

"Hé, petit passant ? Tu fis bien de t’affubler de cette défroque. Masqué, tu es vrai. Ne montre jamais ton visage, si tant est que les hommes de ton espèce en ont un ! Ton aventure pourrait être sans pareille. Ne te laisse pas détourner du mauvais chemin… C’est carnaval et c’est l’heure des méprises… La ville est froide, humide et parfumée… hésiteras-tu ?"

Mais d'autres visions se superposent durant la traversée...
n'est-il pas en train de remonter un tunnel d'accès grisâtre encombré de tuyaux et de câbles, au delà d'une porte de service où trône cymbales et tambours ? ou en train de traverser une coursive tendu au dessus d'un théâtre, entre une foret d'interminables câbles de marionnettiste toqué ? des techniciens sans visage se croisent et s'agitent à l'ombre d'une obscure machinerie.... d'une console une armée de silhouettes capées et chapeautées actionnent des leviers, enclenchant un système complexe de miroirs reflétant les images émanant d'une boule lumineuse...
la boule, puis l'univers semble prendre feu.
la lumière s'éteint...
le spectacle commence...

Agent 280648121258965221458.B ?

Agent ?!?!?

Mission ?

Détruire le monde ?

... et s'évader de la Ville ...

Tout le long du haut front de Diego le bon, de grosses gouttes grasses dégoulinaient. Elles lui piquaient les yeux, coulaient de manière répugnante dans son cou, souillaient son masque, mais il n'en avait cure : il fixait le ticket doré d'un regard fixe.

vertiges...

A la lumière d'une torche plus grande que les autres, Diego perçoit montée sur le faîte d'une colonne, une jeune fille enveloppée d'une robe bleue semée d'étoiles d'or, qui tient à la main une trompette séraphique.

la fille porte aux épaules une bonne imitation de deux grandes ailes blanches et incite les convives à rentrer sous le Dôme.
Sur la droite, une autre figure féminine, habillée de velours cramoisi, ceinturée de blanc et coiffée d'une couronne de laurier, à côté d'une balance dorée offre un verre d'un liquide jaunâtre à Diego

A l'intérieur, les invités sont nombreux et animés, plusieurs milliers de personnes masqués et parés s'entassaient dans la pénombre du Dôme qui soudain s'illumina.
Le pavement dallé de noir et de blanc est d'une matière réfléchissante, et réfléchissants étaient aussi certains des objets : les paillettes, la balance, un écu, certaines coupes.
Les images se multiplient, se segmentent, se fondent avec les ombres des assistants, le pavement reflète le plafond, le plafond le pavement. Avec la musique, des odeurs subtiles se répandirent dans la salle, au début des encens indiens, puis d'autres, plus imprécis, par moments désagréables.

D'abord la pénombre s'anéantit en une obscurité absolue; puis, alors qu'on entend un bouillonnement de lave, un cratère où une matière visqueuse et sombre tressaille à la lueur intermittente de grandes flammes jaunes et bleuâtres.
Une eau grasse et gluante s'évapore vers le haut pour redescendre sur le fond, telle une rosée ou une pluie ; et alentour, flotte une odeur de terre fétide, un relent de moisi.

puis le noir qui s'éclaircit à présent pour laisser apparaître deux reptiles - l'un bleu clair et l'autre rougeâtre enlacés en une sorte d'étreinte, se mordant réciproquement la queue et formant comme une unique figure circulaire.

dans la pénombre, impossible de distinguer les figures qui glissent au côté de Diego.
Dans la poix, maintenant grisâtre, se dessine un horizon de roches et d'arbres secs, au-delà duquel se couchait un soleil noir. Puis il y eut une lumière aveuglante et apparurent des images étincelantes qui se reflétaient de partout, créant un effet kaléidoscopique.
Les effluves étaient à présent liturgiques, religieux, on devine une salle fastueuse couverte de tapisseries dorées, peut-être un banquet de noces, avec un époux princier et une épouse tout de blanc vêtue, puis un vieux roi et une reine sur le trône, à côté d'eux un guerrier, et un autre roi à la peau sombre. Devant le roi
a été dressé un petit autel portatif, où se trouve un livre et une lumière sur un chandelier d'ivoire.
A côté du chandelier, un globe terrestre tournant sur lui-même et une horloge à sonnerie, surmontée d'une petite fontaine de cristal d'où jaillissait sans cesse une eau rouge sang. Sur la fontaine il y a peut-être un crâne ; d'une orbite à l'autre rampe un serpent blanc qui ondule au rythme d'une musique triste et lente.
Les vieux monarques portent maintenant une robe noire et devant eux sont six cercueils couverts. on entendit quelques sons sourds, et apparait un homme encapuchonné de noir, ensuite, l'encapuchonné abattit une hache, une lame, qui fauche l'air à l'allure d'un pendule, et l'impact de la lame se multiplie par chaque surface reflétante, et dans chaque surface par chaque surface, ce furent mille têtes qui roulèrent, et à partir de ce moment-là les images se succédèrent. Peu à peu tous les personnages, y compris le roi à la peau sombre, sont décapités et installés dans les cercueils, puis toute la salle se transforme en un rivage marin où accoste six vaisseaux illuminés ; les vaisseaux s'éloignèrent sur le plan d'eau, s'évanouissant dans la nuit, tandis que les encens se font palpables sous forme de vapeurs denses.
A présent la salle était une crypte, ou un tombeau somptueux.
Dans chaque angle apparaissaient des femmes en robes virginales, autour d'une chaudière à deux étages, un castel, un four, deux tours latérales d'où sortaient deux alambics qui se terminaient en une boule translucide, et une troisième tour centrale, qui s'achevait en forme de fontaine...

Dans le soubassement du castel on aperçoit les corps des décapités. Une des femmes apporte une cassette d'où elle tire un objet rond qu'elle dépose sur le soubassement.
Aussitôt, au sommet, la fontaine se mit en ébullition. Vapeurs, souffles, gargouillements...
Puis un femme portant une sphère d'or ouvre un robinet dans le four du soubassement et fait couler dans la sphère un liquide rouge et dense. Après quoi, la sphère s'ouvre : elle contient un oeuf aussi blanc que neige. L'oeuf s'ouvre à son tour et un oiseau en sort, encore difforme et sanglant. Mais, abreuvé de sang, il commence à devenir magnifique et resplendissant.

A présent, elles décapitent l'oiseau et le réduisent en cendres qu'elles placent dans deux moules à cuire dans un four.

D'autres femmes arrivent en portant des trompettes dorées, décorées de couronnes vertes, et elles commencent à insuffler de l'âme dans les moules.
La salle se remplit de lumière, la lumière s'atténue en pénombre, puis en une obscurité coupée par des éclairs orange, ensuite il y eut une immense clarté d'aube alors que quelques trompettes sonnent hautes et retentissantes.

Il y eut un éclat de rubis, insoutenable, puis lentement, le Dôme s'éteignit.

Quelque part, ailleurs, Diego devine une machinerie qui stoppe...

Quelque peu décontenancé par le spectacle qu'il venait de voir, incompréhensible à ses yeux de non-initié mais chargé, il le sentait bien, de symboles lourds de sens, de symboles à comprendre au plus vite, pour quelque obscure raison, Diego renversa un peu de son cocktail sur sa chaussure. Dans la salle, l'assistance s'était maintenant dispersée, dirigée vers le buffet ou dans les alcôves, les couloirs, les salles secondaires. " Je parie qu'elles sont toutes de couleur différente et qu'à chaque nouvelle heure, l'horloge nous emplira d'effroi " pensa Diego avec un petit rire plus nerveux qu'il ne l'aurait souhaité.

La lumière revenue,
Diego arpente plusieurs salles colorées aux cotés d'une foule bigarrée et ivre...
La ville semble avoir revêtu ses atours de fête aujourd'hui,
La nuit s'annonce pleine de surprises, de réjouissances et de désastres...
Mais il reste l'impression que quelque chose cloche dans ce décorum...
Comme si plusieurs réalités se superposaient, ondulaient...
Il y a la fête, avec ses feux d'artifices, et puis il y a l'autre coté du décor.

parmi les convives, plusieurs paraissent plus "réels" que les autres..
Par exemple cet homme en costume blanc avec un téléphone portable, noeud papillon et un masque immaculé, sans aucun trait ni orifice,
ou cette imitation d'Elvis, ou ce groupe de toges romaines aux Facies Hermetica,
ou le sinistre pile-ou-face, croisé dans la gondole, et la forme capée de blanc qu'il semble être en train de réprimander....
ou encore le service d'ordre, discret mais présent et vigilant..


l'horloge sonne 23 coups

Une mélopée bizarre et hypnotique s'élève de la scène ou un général sudiste maltraite avec une virtuosité frénétique une batterie, à laquelle répond le chant tour à tour velouté, aérien, étourdissant et hystérique d'une sirène à la beauté fascinante, drapée d’une flamboyante robe écarlate se perdant en une immense traine...







A mesure que la musique s'accélère et que la frénésie du duo devient communicatrice, Diégo aperçoit une nouvelle ondulation dans les réalités, mais cette fois il comprend qu'il n'est pas le seul à les percevoir...

Le dôme disparaît, remplacé par un ciel tourmenté et pollué...
Le pavement devient le toit d'un immense building regorgeant de câbles et de tuyaux bourdonnants d’où s’échappent des fumées toxiques : un imposant et menacant monolithe de béton et d'acier abritant d’improbables machineries cliquetantes, et surplombant un océan infini de cloisons découpant l’horizon en couloirs, bureaux, quartiers labyrinthiques et secteurs symétriques ; où errent sans fin des marionnettes sans fils ni visages...

Il fallut que la grosse dame très effrayée elle aussi lui écrase volontairement le pied pour que Diego réalise qu'il était en train de s'agripper furieusement à un bras adipeux. Il bafouilla un vague : "Hum..." et s'écarta en prenant soin de ne pas céder à la frousse qui lui nouait les jambes, les testicules, les neurones.

S'agissait-il d'une illusion, d'un délire de plus ? Oh non... il le savait trop bien. Jamais la force étrange à l'oeuvre dans la Ville ne s'était manifestée avec une telle force, et jamais, évidemment, il n'avait éprouvé aussi intensément une impression de réalité. Triste ironie, en fait, que d'en arriver à s'étonner de l'impression de réel dégagée par une scène... mais Diego se sentait comme un poisson soudain tiré de sa mer d'illusions, et peu importe que l'image soit mauvaise.

" Et voilà. La pièce est terminée. Ou une pièce. Ou ma pièce. Est-ce qu'une pièce se termine actuellement pour chaque personne présente ici ?"

Diego se tourna à nouveau vers la grosse dame. Elle scrutait l'horizon, la lèvre inférieure tremblante, comme une souris prise au piège, cherchant un trou dans le mur pour s'enfuir.

Mais comment faire quand on était piégé dans la Vraie Réalité ? (pensa Diégo, si habitué à se sentir piégé dans un monde incompréhensible qu'il en reprenait du poil de la bête plus vite que prévu).

Car en effet, comme disait la chanson : il n'y a pas d'ailleurs

La musique et les visions prennent fin, laissant les spectateurs quelque peu dans l'expectative

Une grande blonde à la poitrine généreusement refaite portant de fausses ailes d'ange apporte au couple sur scène des couronnes et des spectres, puis une large porte donnant sur les jardins s'ouvre à l'arrière de la scène, pour laisser passer le couple qui s'enfuit, suivit des convives :
Tout en suivant le mouvement, avec une bonne humeur que Diego ne semble pas avoir réussit à altérer irrémédiablement, la dame adipeuse explique à son entourage que la suite du bal consiste en une sorte de partie de cache-cache nocturne...

Diego sortit comme les autres. L'air froid de la nuit tombante le fit frissonner, une sensation, il le réalisa, jamais éprouvée, preuve supplémentaire pour lui de " la réalité " de ce qui se passait autour de lui. Le spectacle des spectacles était là et bien là, il n'allait pas s'en tirer en bifurquant dans une ruelle ou en fermant les yeux suffisamment longtemps, comme il faisait parfois dans la Ville, tel un gosse.

La grosse dame et les convives qui entouraient Diego jusque là se dispersèrent, le laissant seul quelques secondes, un peu hagard. Les jardins labyrinthiques s'étendaient devant lui. On entendait les cris joyeux des participants, quelques appels au secours, également, une ou deux chansons à boire, les gémissements d'une femme qui accouche. Après quelques instants consacrés à respirer calmement, Diego s'avança, les mains dans les poches, paré à tout éventualité.

Un homme vêtu d’une queue de pie, d’un grand chapeau haut de forme cabossé, d’une paire de gants blancs et de sabots de bois prend le bras de Diego avec raideur, exaltation et fébrilité.

De ses manches et de son chapeau s’échappe de la paille fraîche et une odeur de foin
Son visage est entièrement recouvert d’un sac de toile décoré d’un large sourire peint où est plantée une pipe en bois.

Ce souriant épouvantail entraîne à sa suite Diego sur un petit chemin de terre balisé de petites boulettes de mie de pain…


« C’est bien vous l’Agent avec qui j’ai rendez-vous ?
Je crois que suis votre Agent de Liaison
Vous ne vous rappelez pas de moi ?
Ils ont du m’effacer de votre mémoire pour plus de sécurité…
comme Ils vous ont effacé de ma mémoire…

Je pert de plus en plus la tête en ce moment…. ( de la paille tombe de son chapeau)
Méfiez-vous de tout le monde !
Certaines personnes se feront passer pour moi et pour vous !
Et nous pourrions bien être ses personnes et ne pas le savoir

Ou peut être est-ce que qu’Ils essayent de nous faire croire !
Ou alors vous n’etes pas qui je pense que vous etes
Ou alors c’est moi que ne suis pas qui je suis

Ou peut être que je suis vous et que vous êtes moi ?
Ou alors nous ne sommes ni l’un ni l’autre
Ou alors vous n’existez pas
Ou alors je n’existe pas et c’est vous qui existez
Ou nous n’existons ni l’un ni l’autre ?

Faudra-t-il mourir pour le savoir ?
Ou tuer ?
Quelque part dans ce labyrinthe se cache les véritables Maîtres des Illusions, les créateurs de la Ville, les Seigneurs Invisibles, les Joueurs de l’ombre, le Démiurge, le Grand Architecte…

Trouvez les, et vous trouverez toutes les réponses aux questions que vous vous posez ! »

Montrant les 2 S noirs de Sunways System peint sur son gant :
« Moi aussi je suis une de leurs créatures, comme vous
et puis regardez ! je n’ai pas de reflet ! C’est la preuve que je suis en train de rêver que j’existe ! »
Ajoute l’épouvantail en brandissant à Diego un miroir de la taille d’une carte de visite…


Au loin, la silhouette d’une tour noire semble s’être rapprochée…

" La ville ? vous avez dit la ville ? "

L'épouvantail serrait fort le bras de Diego - celui-ci lâchait des petits "aïe" discrets tout au long du chemin, tandis qu'ils avançaient vers la tour noire. L'Agent de liaison, ou ce qui prétendait l'être, dodelinait de la tête, en poussant de faibles "gnéééé" de nervosité, une fois un silence perplexe retombé.

" Sunway Systems ? " demanda timidement Diego, se retournant vers le Boogie man qui l'avait poussé dans le dos pour le faire avancer seul.

" Eh, on se revoie quand ? "

L'épouvantail semblait loin, maintenant, il semblait s'éloigner de manière exponentionnelle. Diego se tourna pour de bon vers la tour. Elle lui rappelait quelque chose. Des visions fugitives de la Ville. Un beffroi dans la brume. Un château d'eau lointain, inatteignable. Un château absurdement posé au milieu d'un quartier de HLM. Cette tout, il l'avait déjà vue mille fois, dans mille reflets dégradés.

Diego claquait un peu des dents.

De l’épouvantail il ne reste plus que son souvenir et sa carte de visite-miroir : observons la plus longuement… il y a quelque chose de gravé dessus :

« SPECULUM/MULUCEPS

Mouvement Synarchiste des Fabriquants de Miroir

pour nous contacter, prononcer 3 fois notre Vrai Nom de façon audible »

une autre particularité de cet objet est qu’il ne reflète rien…

Après un temps incalculable, Diégo arrive aux environs de la tour noire…

Derrière Diégo, la musique qui s’échappe du Dôme se fait entendre avec toujours autant de netteté…

De la sombre bâtisse si familière, un rythme, un chant, une trompette, des grognements porcins et des hurlements retentissent...
( suite dans la Tour)